Texte extrait du " Spécialisé France les Roulettes "
On appelle " Roulette " une petite bobine de timbres-poste destinée aux appareils distributeurs privés ou des P.T.T.

Roulette : Rouleau (be), Rolle (de), Rollos (es), Rotolo (it), コイル (jp), Rullis (lv), Rolzegel (nl), Рулон (ru), Coil (uk)

25 octobre 2009

J'améliore mes dates

A défaut d'améliorer la date d'un timbre-poste sur document, j'améliore celle d'un document sur les distributeurs.

J'approche du 13 mars mais encore avec une machine pour le 10c ?


Un petit exemple d'une batterie de distributeurs tel que l'on pouvait le voir en Allemagne.

Extrait des annales des Postes, Télégraphes, Téléphones de mars 1913, page 419

17 juillet 2009

Le distributeur Oublié

A la croisée de mes lectures et recherches j'ai trouvé ce petit article dans "L'année Scientifique et Industrielle" quarante-sixième année (1902) par Émile Gautier sur ce distributeur qui aurait été testé dans différents bureaux de postes de Paris.


Il serait l'œuvre de deux Normands, un capitaine de gendarmerie M. Aubin et un horloger M. Grosset.

L'astuce de ce distributeur est d'utiliser des bandes de timbres-poste à 15c de la largeur d'une vignette, contrairement aux autres distributeurs testés au paravent pour lesquelles il fallait égrener les timbres un à un, ensuite les bandes étaient collées les unes à la suite des autres, puis enroulées sur un rouet pour former une bobine de 900 figurines.

"collées les unes à la suite des autres", "enroulées", "bobine" ça me dit quelques choses !


Mais quel timbre-poste était utilisé et quel bureau en a bénéficié ?

17 mai 2009

Trois ans de plus ?

Après les feuilles de 1912 à 1915 qui m'ont permis de mettre à jour quelques constantes, et surtout de constater quelles sont toutes issues du même panneau. La dernière vente Sinais (VSO67) dispersait quelques blocs millésimés du 10c rouge (entre autre). J'en ai donc profité pour y glaner quelques scannes supplémentaires.
  • Pour commencer, celui de 1914 et celui de 1915 ne m'apprennent pas grand chose de nouveau, mais confortent l'utilisation d'un seul panneau ?
  • Le millésime "4" va de la case 005 à la case 066, c'était facile à voir puisqu'il y avait le bord de feuille supérieure. Et il y a la variété de case 066.
Quand au millésime "5" avec son bas de feuille rien de plus évidant que de définir qu'il est l'image des cases 095 à 146. Les constantes des cases 095, 096 et 106 y sont, il a quand même la case 146 que l'on ne reconnait pas, ce qui est déjà le cas sur le fragment de feuille de 1915.
Mais remontons le temps, avec le bloc millésimé "0".


Pour ce bloc il n'y a pas grand indice, si ce n'est qu'il ne peut pas être le millésime du haut.

Celui du bas ? Il est un peu ballot d'avoir ôté le bas de feuille, mais il serait encore plus ballot d'avoir sacrifié à la découpe d'un deuxième bloc millésimé.

C'est donc bien celui du bas des cases 085 à 146, et pour le prouver.

Les cases 096, 106 et 146

Ce bloc rentre encore dans le moule (+ 2 ans).

Et enfin le bloc millésime "8".


Là ça se corse, c'est un haut de feuille, il y a donc les cases 005 à 066, et la seule variété que je connais est en case 066, mais elle n'existe pas sur la feuille de 1912, va-t-elle y être ?

La case 066

Il y a bien une coupure du cadre "est", mais elle est juste dans l'axe du pied du "P" de poste, ce n'est donc pas la bonne variété.

Pour comparaison, la case 066 des feuilles de 1913 et 1914.

Il ne reste plus qu'à chercher un autre indice.

Il y a bien celui-ci en case 035,
Vu depuis les millésimes "8", "2" et "4"

Est-ce suffisant pour dire un an de plus à ce panneau ?

Je vous laisse juge.

Pour moi c'est oui. Pour ce panneau nous avons une longévité de 1908 à 1915, et après l'étude de 19 pièces, 4 feuilles, 5 blocs et 8 bandes, elles rentrent toutes dans le moule, est-il l'unique ?

Un grand merci à M. Bertrand SINAIS qui m'a permis durant tout un après-midi de lui bloquer son officine pour faire mes scannes.

16 mai 2009

Mise à jour pour la Semeuse Lignée à 50c

Les ventes sur offres sont une source d'informations à ne pas négliger.

Bloc de douze du 50c lignée,
Extrait de VSO N°67 de Bertrand SINAIS

Tous les catalogues sont bons pour rajouter une nouvelle ligne à leur rubrique millésime, inconnues de tous cette bande apporte une case de plus aux collectionneurs de millésimes, aux collectionneurs de roulettes et aux collectionneurs du 50c lignée.

21 mars 2009

Le distributeur "POKO"

Distributeur privé ou plutôt machine à affranchir bien connu des collectionneurs de roulettes et des collectionneurs de timbres perforés la machine "POKO" fait son apparition en France dans les années 1912.

C'est la "Société Française des Distributeurs Automatiques Abel", la même qui a mis en service le premier distributeur public de timbres en rouleau, qui commercialise cette machine.

La publicité parue dans "Mon bureau" de juin 1912 page 190

Le distributeur

Le zoom sur le mot "POKO"

Était-elle équipée d'un système de perforation ?
Le brevet s'y rapportant étant en Allemand, j'ai quelques difficultés à le dire et ce n'est google qui m'y aidera, j'ai fait ma demande de notice mais la lettre est revenue avec la mention "inconnue".

Par-contre ce brevet nous apprends le nom réel, enfin le nom de la maison mère la "Deutsche Post-und Eisenbahn-Verkehrswesen AG" (DAPAG-EFUBAG) qui provient de la fusion de "Deutsche Abel-Postwertzeichen-Automaten GmbH" (DAPAG) et de la "Eisenbahn-Fahrkarten-und Billet-Automaten-GmbH" (EFUBAG) en 1909.
Mais cette machine, bien que plusieurs fois primés pour un excellent fonctionnement, avait un gros problème et les utilisateurs s'en sont plaints.

"Mon Bureau" novembre 1913 Page 698

"Mon Bureau" février 1914 Page 117

Heureusement le 23 novembre 1915 (Voir mon post du 30/10/2005) le problème était résolu.
Il faut attendre quelques années après la grande guerre pour voir revenir des publicités pour cette machine.

"Mon Bureau" 15 novembre 1922 Page 850

Certes elle a changé de nom, le terme "POKO" a disparu et le nom du constructeur est ignoré mais maintenant on est sure quelle peut perforer. Il y a eu aussi quelques modifications apporté au système de dépose du timbres-poste.

Vous pouvez trouver les détails de son fonctionnement sur la notice déposé lors de la demande de brevet (N°519018).
Le terme "POKO" est de diminutif de PORTO-KONTROLL-KASSE
Image trouvé sur ebay

Les illustrations extraites de la revue "Mon bureau" m'ont été gracieusement prêté par "le musée industriel et commercial de Lille", conservée actuellement au "Musée Histoire Naturelle" 19 rue de Bruxelles 59800 Lille


13 mars 2009

Distributeur " ABEL "

La littérature philatélique nous apprend que le premier distributeur de roulettes a été mis en service le 13 mars 1908 à l'Hôtel des Postes de Paris et qu'il distribuait pour 10 centimes deux timbres à 5c, la date est possible puisque divers articles de presse du 15/03/1908 parlent du premier distributeur de timbres-poste, mais il distribue un seul timbre-poste à 10c (Voir mon article du 17 juillet 2010).

Très peu d'illustration existe sur ce distributeur, mais après quelques recherches, j'en ai trouvé quand même quelques une.
Tout d'abord celle-ci, extraite de la revue "LA NATURE" N°1913 du 22 janvier 1910 page 113, qui correspond à cette première machine. L'article de trois pages nous fournis une multitude d'explications sur le fonctionnement de l'appareil.

Le distributeur "ABEL".

Et un zoom sur la partie du mécanisme, nous en apprend d'autres. Certes la bobine n'est pas dans le bon sens, enfin pas dans celui que l'on connait. Et il faut se rappeler qu'à cette époque il n'y avait pas de factice, et c'est très certainement la maison "Société Française de distributeurs automatiques Abel" qui a dû fabriquer ses bobines pour la mise au point du distributeur.

Les opérations effectuées lors de la distribution du timbre-poste sont :

1°) Le maintien de la bande par les deux bloqueurs "TT";

2°) La coupe suivant l'axe repéré "EE";

3°) Le recul du couteau et des bloqueurs;

4°) La mise en rotation des molettes "NN", servant à évacuer la vignette coupée, puis des molettes "MM", servant à avancer d'un pas la bande de timbre-poste, les galets "NN" et "MM" ne sont pas moleté sur toutes la circonférence, mais uniquement sur une longueur d'un timbre pour les molettes "MM", et d'un timbre et demi plus un chouïa pour les molettes "NN", afin 1) d'évacué le timbre coupé et 2) de finir le dévidement de la bande pour une avance d'un timbre plus un petit quelque chose !!!

Pendant l'avance de la bande il y a deux pièces importantes de ce distributeur qui entrent en action. Ce sont les griffes "GG". Leurs extrémités sont munies de pointe et elles ont un mouvement de rotation suivant l'axe "O". Elles sont écartés de la bande au début du déroulement, afin de sortir les pointes qui sont entrées dans la dentelure, puis elles sont finalement libéré pour qu'elles se repositionnent dans la dentelure suivante et par leur effet de rotation repositionnent la dentelure à exactement une hauteur de timbre de l'axe de coupe, lorsque la bande est libérée des molettes.

En fin de distribution, il y a donc un timbre sous l'axe de coupe "EE", puis la bande maintenue par les griffes "GG".

Le mécanisme d'avance et de coupe de la bande.

Après ce résumé de la revue, quelques détails qui nous intéressent un peu plus et qui ne sont pas donnés.

Le premier détail est la distance qu'il y a entre l'axe de coupe et le noyau de la bobine équivalent à un peu plus de six timbres.

Ça ne vous rappelle rien ?

Le deuxième correspond à la position de l'axe de maintien de la bande qui oblige à avoir au moins deux vignettes au dessus du dernier timbre à distribuer.

Et enfin le troisième avec ses molettes "NN" et "MM" qui ont laissé de si jolies traces.

Les axes

Quelques implantations.

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Je sais tout du 15/06/1908 Page 573

A l'Hôtel des Postes.
Le journal de la jeunesse du 18/12/1909 Page 48

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